Daniel PIGNIER
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LA COEUROLLE
Madame, Monsieur,
J’ai trouvé un signe de paix et d’amour sage, un mélange de cœur et de fleur, que j’ai baptisé La Cœurolle, l’index gauche levé pas trop haut, paume vers l’avant, comme l’écolier sage, l’écolier d’autrefois, hésitant, qui croit connaître la réponse, et la main droite sur le cœur et l’on chante « Haut les cœurs Haut les cœurs ». Nous sommes les Cœurollais.
Je ne fais partie de rien, que du parti d’en réjouir, le programme c’est baisser le fric et hausser le cœur.
L’idée de la Cœurolle a germé au tout début de l’année 2014, je chemine avec cet embryon de mouvement pacifique que j’appelle le C.R.I.S.E., les maladies, la souffrance, la catastrophe, la plupart des mauvaises choses sont du genre féminin, la crise aussi, donc je l’ai passé au genre masculin, et le sigle du mouvement de paix et d’amour sage, sera le C.R.I.S.E.:
– Cœurollais
– Résistants
– Indignés
– Sages
– Espérants
Je suis un Cœurollais, petit écolier dans la première classe de grands enseignants, Edgar MORIN et Stéphane HESSEL, dont j’essaie de comprendre les écrits et que j’ânonne. Dans leur ombre, je voudrais être la modeste cœurolle ouvrière, moi le vieux gamin espiègle, comment faire fleurir le signe de la Cœurolle, pour que les femmes et les hommes de bonne volonté se reconnaissent en ces temps moroses, et sourient.
Madame, Monsieur, je vous salue de ma Cœurolle.
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PLAN DE PREVENTION
Madame, Monsieur,
En raison de la grippe du poulet, il est interdit d’avoir la chair de poule, d’être chaude comme une caille, de siffler comme un merle, d’être comme un coq en pâte, bête comme une oie, un perdreau de l’année, un faisan, de faire le canard et des canards en jouant d’un instrument, d’ergoter ou se dresser sur ses ergots comme un petit coq, la poule mouillée, la dinde, la bécasse, le dindon de la farce, la pintade, d’être le pigeon, d’avoir une gorge
pigeonnante, un jabot de dentelle, de faire le perroquet, d’être gai comme un pinson, de seriner, roucouler, faire les tourtereaux, se bécoter, se prendre le bec, se voler dans les plumes, chanter comme un rossignol « alouette je te plumerai », ça ne sera plus chouette, finie la virée des grands-ducs, ainsi que serrer la patte d’un poulet dans l’exercice de ses fonctions, adieu les « mon canard, mon poussin, ma poulette, mon poulet, mon oiseau des îles… »
Méfiez vous des can-can, des cui-cui, des coucous, des cocos, des cacas d’oiseau.
Ne soyez plus comme l’oiseau sur la branche, n’écoutez plus Piaf, interdit aussi le langage des cygnes ostensibles ou non, ne plus jouer avec le martinet, se coucher comme des poules.
Attention à la plume venimeuse du corbeau, ne lisez pas, n’écoutez pas Corneille, plus de jeu de l’oie, de tête de linotte, de compère loriot, de regard d’aigle, d’œil de faucon, d’œil de perdrix, de merle faute de grive, ne plus faire l’autruche, le vil pingouin en queue de pie, le manchot, plus de migrateurs, grattez vous en entier.
« Messieurs, ne laissez pas folâtrer votre petit oiseau parmi les grues et les poules, même si elles sont de luxe. »
La vache folle, le veau aux hormones, la tremblante du mouton, la fièvre porcine, la myxomatose du lapin, la grippe du poulet et la fièvre de cheval du CHIKUNGUNYA, adieu veau, vache, cochon, couvée.
« Que reste-t-il dans nos assiettes, que du persil et des courgettes.
Que reste-t-il, que reste-t-il de nos amours… »
(d’après Charles Trenet)
CONCLUSION
N’écoutons pas trop les oiseaux de mauvais augure et restons sereins cui-cuit à plus de 70°.
Sorti de ma cervelle d’oiseau et écrit de ma plume d’oie vaccinée.
Daniel PIGNIER